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L'écologie au cœur du 23

L’écologie est l’une des valeurs principales inscrites dans notre charte de projet initial. Ce choix incarne notre volonté d’agir. Nous ne pouvons ignorer les multiples conséquences de la crise écologique actuelle. Elles pèsent lourdement sur la vie des générations à venir. La terre ne nous appartient pas. Nous lui appartenons et il est de notre devoir d’apprendre à y vivre en considérant les humains comme un des éléments qui la composent parmi d’autres.

La terre ne nous appartient pas. Nous lui appartenons et il est de notre devoir d’apprendre à y vivre en toute humilité, en ne considérant les êtres humains que comme l’une des composantes du monde vivant.

A lui seul, notre projet collectif ne sauvera peut-être pas la planète, mais il représente une initiative qui peut contribuer à cette grandiose et vitale ambition.

Ce projet exprime notre espoir, notre confiance, notre affection pour le vivant et l’humain dans toute la diversité de ses expressions culturelles. 

Pour toutes ces raisons et pour toutes celles qui germent encore dans le champ de l’espérance, nous-nous lançons dans cette belle aventure !

Comment cette ambition se concrétise-t-elle après 2 années de travail ?

Le choix du lieu

Le choix du lieu d’implantation de notre projet traduit notre fort désir du maintien d’une qualité de l’environnement.

La réhabilitation d’un bâtiment collectif existant permettant de créer des surfaces utiles sans artificialiser des terrains agricoles ou naturels, exprime notre volonté d’optimiser, par compacité, le rapport travaux-performance énergétique. De ce point de vue par exemple, le gros œuvre du bâtiment, qui sera conservé, a déjà payé sa dette carbone.

La performance énergétique

Le résultat est un projet très économe en énergie. Sa consommation en chauffage de 17 kw/h/m2/an est très proche du niveau des maisons passives qui exige 15 kw/h. Deux extensions dans les combles, qui seront en ossature bois, permettent la création de 7 logements complémentaires et valorisent la surface occupée par le bâtiment existant. Le chauffage central sera alimenté par des copeaux de bois (une ressource de proximité et renouvelable) et l’eau chaude sera produite par des unités individuelles électriques alimentées par une toiture photovoltaïque en autoconsommation.

 

Tous les logements seront à double ou triple exposition, ce qui permet de garantir un bon confort d’été. Enfin, une partie des radiateurs et d’autres éléments existants sur place, issus de la friche (portes, sanitaires, charpentes à déposer) seront réutilisés dans la nouvelle construction. 

Cette qualité des bâtiments nous permettra d’économiser du carbone et de limiter les dépenses de fonctionnement tous les jours pendant des dizaines d’années. En effet, 70% du coût global d’un bâtiment provient de son exploitation. Notre projet coûte plus chère au début, sur la durée nous serons gagnants .

La gestion de l’eau

Nous récupérons l’eau de pluie dans un réservoir de 60 m3 qui nous garantit l’arrosage de notre potager toute l’année. Les toilettes sèches dans les logements sont une source d’économie d’eau significative. Elles séparent matières fécales et urine qui seront valorisés comme des engrais. L’assainissement est conçu sous forme de tranchés remplies de broyats.

Le respect de la nature et de la biodiversité

Un autre aspect de notre mise en pratique écologique concerne la relation à la terre, au terrain qui accueille notre projet. Les plans prévoient certains aménagements. Nous prenons toutefois le temps « d’observer » les processus de la nature sur cet espace. En reprenant la phrase citée pus haut :  la terre ou Terre n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin d’elle ; Comment entrer dans une relation humble de coopération ?

Au fur et à mesure des réflexions, s’est dégagé un consensus : observer, intervenir au minimum, conserver au maximum

Les vieux arbres ont été légèrement élagués par un professionnel attentif et nous poursuivons sa démarche. Les branches abîmées et dangereuses sont éliminées, les vieux fruitiers donnent ce qu’ils peuvent, le lierre est conservé sur les souches, la prairie ( ayant subi un pâturage excessif) a été libérée de cette contrainte. La végétation généreuse a fourni des abris à de nombreux insectes, les ronces ont abrité des nids, les chardons ont nourri... des chardonnerets. Des tas de branchages et une haies sèche sont les espaces privilégiés de petits animaux, d’hérissons.  En attendant le creusement de 2 mares, des points d’eau  utilisant de vielles baignoires du bâtiment ont pris place, avec les aménagements empêchant les noyades de petites bêtes.

Une approche de culture sur sols vivants et de jardin-forêt sont expérimentés et un de nous va construire une ruche kényane dont le but n’est pas de produire du miel pour notre propre usage mais pour accueillir et protéger des abeilles.  

Nous continuerons d’observer la diversité animale, les oiseaux, les insectes, l’apparition de nouvelles plantes ou associations. Si besoin, les plans d’origine seront modifiés et adaptés. Il ne s’agit pas de formater le terrain pour le rendre plus confortable, pratique ou productif. Lorsque nous sommes accueillis chez des amis, nous ne commençons pas par changer les meubles de place, ranger la vaisselle à notre façon et choisir notre chambre. Il en est de même pour le terrain.

Et si cet espace nous offre quelques fruits et légumes, des orties et pissenlits, un coin d’ombre et les parfums des fleurs, le chant des oiseaux et la course des écureuils, nous aurons à cœur d’écouter sa vie, ses besoins, de nous glisser modestement dans une relation au plus prés d’une coopération avec le vivant.  

L'approche Bâtiment Durable Occitanie BDO

Dès la rédaction de notre programme, nous avons décidé de d'appliquer l'approche BDO animée par l'association EnviroBat Occitanie. Son référentiel très complet nous garantit la cohérence de nos choix et d'exprimer concrètement nos ambitions. Nous avons demandé à notre architecte et aux bureaux d'études de travailler sur une qualité conforme au niveau OR de cette démarche. Ils ont bien répondu à notre demande et nous les en remercions. La commission BDO du mois de mars nous a bien accordé le niveau OR pour la phase de conception. Deux nouvelle commissions étudieront notre projet en phase chantier et un an après la livraison.

La coopération au quotidien.

Un autre aspect de la maîtrise de notre impact sur l’environnement s’exprime dans la dynamique de coopération et de partage, au quotidien, qui sera mise en œuvre dans notre espace de vie. Nous habitons à la campagne et nous devons nous déplacer, généralement en voiture, pour faire nos courses, pour aller au cinéma ou au spectacle, pour consulter un médecin. Nous avons la chance de bénéficier de nombreux services de proximité. Nous sommes à 3 km de Saint-Laurent de Neste où se trouvent une école primaire, un collège, un magasin de producteurs, une pharmacie, des médecins généralistes et une poste. Cette faible distance peut être parcourue à vélo. Et pour d’autres destinations plus éloignées, la coopération nous permet de coordonner les déplacements avec nos voisins et de partager des voitures.

La coordination et l’organisation de notre existence commune nous offrent l’opportunité d’imaginer des solutions nouvelles et de mettre en œuvre des stratégies collectives de collaboration et de partage nous permettant de réduire de manière optimale notre impact environnemental.

Par exemple, le partage d’outils et d’équipements domestiques. La durée moyenne d’utilisation d’une perceuse est de 12 minutes en France, sur toute la durée de vie de cet équipement. Les appareils à raclette ne servent, en moyenne que 2 fois par an. Une machine à laver représente 50 kg de carbone par an. Sur 20 foyers, l’utilisation d’une buanderie collective représentera 700 kg de CO2 économisés par an, soit un voyage en avion aller-retour Paris-Marrakech. Et un beau terrain d’étendage nous permet d’économiser le sèche-linge qui représente aussi 50 kg de CO2 par an et par appareil. Ce n’est peut-être pas la révolution, mais ce sont des actions concrètes.

Conclusion

Ce n’est certes pas la révolution, mais il s’agit là d’actions concrètes aux effets multiplicateurs potentiels et durables importants. C’est cela la philosophie humaine qui anime le projet du 23.

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